Le vélo, un enjeu pour la périphérie ?
Depuis la fin des années 1990, le vélo n’est plus seulement un loisir ou un sport, mais il est de nouveau considéré comme un moyen de transport utilitaire en France. Dans les villes-centres de nombreuses agglomérations, il fait l’objet d’aménagements, voire d’opérations de promotions de grande envergure à l’instar de Vélo’v à Lyon, Vélib à Paris, etc. Accompagnant la gentrification des centres-urbains, le vélo bénéficie de l’image d’un moyen de transport durable, dynamique, moderne.
Cependant, cette réussite reste très localisée, à la fois spatialement et socialement. Elle concerne en effet essentiellement des habitants de quartiers urbains centraux et des personnes jeunes ou de catégories socioprofessionnelles élevées. La présente recherche vise précisément à interroger cette localisation pour explorer ses conditions de transfert à des quartiers de banlieue.
Les enjeux territoriaux du développement de l’utilisation du vélo comme moyen de transport ne sont plus seulement le centre-ville, mais les proches couronnes d’agglomération denses qui se caractérisent souvent par une offre de transports publics lacunaire, de nombreuses coupures urbaines, une fragmentation sociale de l’espace assez marquée et… une utilisation marginale du vélo. Alors même que ce moyen de transport pourrait être un ingrédient essentiel du système de transport et ainsi pallier des déficiences en matière d’urbanisme dans ces quartiers, il est le plus souvent appréhendé pour ses seules « vertus loisirs ».
Objectifs de l'étude
Ainsi, l’ambition de notre recherche est double :
Magazine Ville et vélo, n°35, Etude vélo/banlieue : le vélo, un enjeu pour la périphérie (p.16-18)
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