Enquête Nationale sur l’Autopartage : L’autopartage comme déclencheur d’une mobilité alternative à la voiture particulière

4/5/2017
Les auteurs de cet article
Nicolas Louvet
Fondateur et Directeur

Contexte de l'étude

Il existe aujourd’hui une panoplie diversifiée d’offres de transports alternatifs à la voiture particulière et les usagers sont amenés à passer d’un mode à l’autre. A priori très complémentaire de l’offre de mobilité en milieu urbaine, l’autopartage présente un potentiel de développement considérable, mais reste encore encore peu connu de ses usagers potentiels.

Les enjeux de l’autopartage pour la mobilité sont de réduire les coûts de l’usage de la voiture pour les usagers et la collectivité, ainsi que d’inciter à l’intermodalité et à la multimodalité, via le passage de la possession d’une voiture particulière à l’usage d’un mode de transport.

Cette étude, menée en partenariat avec l'ADEME et France Autopartage (réseau Citiz) visait à éclairer les perceptions, les pratiques et les aspirations relatives à ce mode chez ses utilisateurs. Son enjeu principal était de déterminer dans quelle mesure le développement d’une offre d’autopartage incite au report modal de la voiture vers les modes alternatifs à celle-ci.

Ce qu'il faut en retenir

Lancée en juillet 2012, l'enquête nationale sur l'Autopartage a été menée auprès de 2090 abonnés à 21 services d'autopartage répartis dans toute la France.

Les résultats de l’enquête révèlent que l’autopartage permet :

  • de faire des économies : selon les usagers, la principale raison pour passer à l’autopartage est le coût de revient moins élevé qu’une voiture individuelle. l’autopartage permet à ses usagers de ne pas supporter tous les coûts liés à la possession d’une voiture ;
  • de réduire l’utilisation de la voiture : après le passage à l’autopartage, les autopartageurs parcourent 41 % de kilomètres en moins en voiture ;
  • de se séparer de sa voiture : chaque voiture d’autopartage remplace 9 voitures personnelles et libère 8 places de stationnement ;
  • d’utiliser tous les modes de transport : suite à leur passage à l’autopartage, les autopartageurs utilisent davantage la marche à pied (pour 30 % d’entre eux), le vélo (29 %), les transports collectifs (25 %) le train (24 %), et le covoiturage (12 %) ;
  • l’adhésion aux politiques d’écomobilité, telles que les péages urbains, les Zones Prioritaires d’Action pour l’Air ou encore les mesures de limitation du stationnement : en offrant une compensation aux automobilistes, l’autopartage agit comme un levier d’acceptabilité.